La saison 2023 est maintenant derrière nous. Chez Semences Maizex, nous avons terminé la récolte de nos essais 2023 dans le maïs et le soya avec des résultats très satisfaisants.

La saison de croissance du maïs a très bien débuté avec une fenêtre de semis optimale. Les semis ont été effectués très rapidement, ce qui a favorisé une émergence tout aussi rapide des plants semés dans la première quinzaine de mai.

La situation a été complètement à l’opposé pour les semis réalisés dans la semaine du 18 au 25 mai. L’assèchement du sol durant cette période a causé une émergence variable des plants.

En général, les peuplements établis étaient adéquats pour assurer le potentiel de rendement des cultures en matière de nombre de plants par hectare.

LE MAÏS

Les feux de forêt du nord du Québec sont venus brouiller la saison de croissance du maïs en limitant la lumière disponible aux plantes et en réduisant leur rythme de croissance, notamment en ce qui concerne la photosynthèse. Cette lumière captée par le filtre de l’épais nuage de fumée qui a persisté dans le ciel pendant des semaines a même créé de l’angoisse chez nos voisins aux États-Unis qui craignaient que la situation des feux au Québec affecte négativement le potentiel de rendement du maïs américain.

Cela dit, juillet et août ont été extrêmement pluvieux avec des précipitations bien au-delà des moyennes historiques. Cette situation a causé de nombreux tracas avec l’égouttement des sols, le lessivage et la dénitrification de l’azote des champs, ainsi qu’avec l’apparition de maladies foliaires et de pourriture de tiges qui ont provoqué le dépérissement prématuré de plusieurs champs. À l’opposé, certains champs ont pu bien gérer ce surplus d’eau et maintenir un potentiel de rendement très élevé.

La floraison du maïs a été décalée d’environ une semaine cette année. Les champs dont les plantes sont mortes prématurément ont terminé la saison avec un rendement très faible. Heureusement, le faible taux d’humidité des grains de ces plants a permis d’économiser un peu sur les frais de séchage. Tandis qu’à l’opposé, les champs avec des plants sains et verts durant la période de remplissage du grain ont bénéficié d’une longue période sans gel. Ceci a permis aux maïs qui sont demeurés sains et verts d’accumuler énormément d’amidon, donnant ainsi la possibilité aux génétiques à grains profonds d’augmenter les rendements grâce à un poids de grains supérieur.

Pour finir, la saison de maïs se résume par deux extrêmes de rendement, soit excellent ou complètement misérable.

LE SOYA

La culture du soya a bénéficié des mêmes conditions très favorables en début de saison. En juillet, avec l’apparition de l’eau, la croissance des soyas a explosé pour produire des plants très imposants et luxuriants. Ce développement accru des plantes, jumelé à l’humidité constante des sols en juillet, a créé un environnement favorable à l’apparition de la moisissure blanche (sclérotinia). La majorité des champs à haut potentiel de rendement a été affectée par cette maladie foliaire cette année. Malgré la présence de cette pourriture des tiges, les rendements au Québec se situent dans la moyenne supérieure.

LES RÉSULTATS

L’analyse de nos résultats dans les essais provinciaux du Réseau des grandes cultures du Québec (RGCQ) démontre la supériorité de notre génétique dans chacune des zones de la province. La majorité de nos variétés sont supérieures à la moyenne et certaines dominent leur créneau de marché.

Dans le maïs grain, MZ 1544DBR et MZ 1688DBR dominent en zone hâtive, MZ 2982DBR et MZ 3117DBR dominent en zone mitoyenne et, enfin, MZ 3505DBR, MZ 3930DBR et MZ 4158DBR se situent en tête de peloton en zone tardive.

Dans le soya, Wolf R2X à 2100 UTM permet des rendements supérieurs en zone nordique. Le Grizzly R2X domine le marché en zone de 2600 UTM et Viper R2X domine celle de 2750 UTM. Finalement, Avalanche XF est l’étoile montante dans la zone de 2850 UTM.